Arrêt cardiaque : prendre soin du cœur… et de la tête
C’est pourquoi une équipe de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa travaille à améliorer les taux de survie après un arrêt cardiaque et le sort des patients qui ont la chance d’être admis à l’hôpital, grâce au Programme régional des arrêts cardiaques, le premier du genre au Canada. Ce programme et le protocole du code ROSC ont été développés à partir du très influent modèle du programme STEMI de l’Institut de cardiologie établi par le cardiologue Michel Le May, MD.
« C’est vraiment un travail d’équipe, a déclaré d’emblée le Dr Le May, directeur du Programme régional des arrêts cardiaques. Les premiers répondants, les hôpitaux régionaux, le personnel de l’Institut… Ils ont tous un rôle crucial à jouer pour aider les personnes qui subissent un arrêt cardiaque à survivre. »
Faire battre le cœur à nouveau, ce n’est que le début de l’histoire. Avant que le patient ne soit stabilisé, il y a une période où le sang n’est pas acheminé de façon adéquate partout dans le corps, ce qui peut causer des lésions graves et parfois irréversibles aux organes. Même en ne tenant pas compte de ces lésions, dans 80 à 90 % des cas, un arrêt cardiaque signale qu’il existe un autre problème cardiaque qui doit être résolu. Et ça, c’est l’affaire des experts de l’Institut de cardiologie.
Si les lésions causées à des organes comme les reins finissent par guérir d’elles-mêmes, celles qui sont causées au cerveau sont, elles, irréversibles. C’est pourquoi l’équipe du programme se concentre là-dessus.