Frederick Boychuk

Mon vécu

Le matin du 27 avril 2020, pendant le premier confinement, je buvais mon café comme d’habitude quand mon cœur s’est emballé. J’ai tout de suite réalisé que ce n’était pas normal – après tout, je suis athlète et végétalien de longue date. Je me suis présenté de toute urgence à l’Hôpital Memorial d’Oakville.

La tomodensitométrie qu’on m’a fait passer a révélé que ma fréquence cardiaque était de 179. J’étais sous le choc. Puis, le diagnostic est tombé : fibrillation auriculaire. Pour rétablir ma fréquence cardiaque, il me fallait subir une cardioversion, une intervention qui, selon ce que le médecin m’a expliqué, comporte un risque d’AVC. J’ai appelé ma femme, car j’étais très inquiet. On m’injecterait du fentanyl, puis du propofol pour m’endormir. Le médecin m’administrerait ensuite un électrochoc pour rétablir mon rythme cardiaque. Cette première expérience, bien qu’alarmante, a ramené mon cœur à la normale.

Huit mois plus tard, le 24 décembre 2020, j’étais à l’Hôpital d’Almonte pour ma douzième cardioversion. Les médecins, le personnel infirmier et moi en étions venus à nous tutoyer, et l’intervention était devenue une affaire de routine. Mon médecin de famille, la Dre Charlotte Dawson, a vu à m’obtenir de l’aide le plus rapidement possible. Elle m’a organisé un appel sur Zoom avec un éminent cardiologue, le Dr David Birnie de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, à qui j’ai pu parler de mes épisodes récurrents de fibrillation auriculaire, de mes palpitations et de mes arythmies de jour comme de nuit. Je lui ai expliqué que mon état de santé me tenait sur mes gardes 24 heures sur 24. Ça occupait toute la place. Je n’arrivais plus à dormir; j’étais perdu et je n’y comprenais rien. J’avais toujours fait du sport et bien mangé, alors comment se pouvait-il que j’éprouve des problèmes cardiaques? Je gardais en mémoire chaque activité effectuée avant un épisode de fibrillation pour mieux l’éviter par la suite, de crainte de déclencher un nouvel incident. J’avais peur de faire de l’activité physique, parce que je ne voulais pas élever ma fréquence cardiaque. C’était extrêmement usant, tant physiquement qu’émotionnellement.

Après trois autres épisodes en janvier, j’ai été soulagé de recevoir de bonnes nouvelles du bureau du Dr Birnie : je subirais une ablation trois semaines plus tard, le 24 février 2021. J’avais très hâte. Je me suis renseigné sur les ablations et j’ai visionné la vidéo très détaillée de l’Institut de cardiologie. Je savais à quoi m’attendre; j’étais prêt. Je comprenais aussi que la première ablation pourrait ne pas donner les résultats escomptés et qu’on pourrait devoir en faire une seconde. La veille du grand jour, je recevais ma 14e cardioversion à l’Hôpital d’Almonte, en espérant de tout cœur que ce serait la dernière. Le lendemain, je me présentais à l’Institut de cardiologie à 6 h 30. Le personnel a été sensationnel et m’a bien expliqué le processus de préparation. Quand on m’a introduit dans la salle d’opération, j’ai été à la fois impressionné et touché de voir tout cet équipement à la fine pointe de la technologie. Tout ça pour MOI? L’équipe du Dr Birnie m’a donné confiance, m’a bien préparé et s’est assurée que je sois à l’aise. Sous la direction du cardiologue, l’intervention a pris environ 6 heures. Un véritable miracle de la science!

Aujourd’hui, plus de deux mois après l’ablation, je reviens souvent à ce mot : MIRACLE. Alors que j’étais constamment à l’affût d’un nouvel épisode de fibrillation auriculaire, je connais maintenant la tranquillité d’esprit. Je n’ai eu aucun épisode depuis l’intervention, les palpitations se font rares et ma vie a retrouvé un semblant de normalité.

Il m’est difficile d’exprimer à quel point mes problèmes cardiaques ont été stressants pour ma famille et moi-même. Le Dr Birnie et son équipe phénoménale sont les meilleurs, point à la ligne. Ils m’ont donné un avenir là où je peinais à en voir un. Je ne saurais suffisamment remercier l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, le Dr Birnie et son équipe.

Je me fie à mon expérience pour vous offrir un conseil : si vous avez des problèmes cardiaques, renseignez-vous et faites affaire avec les meilleurs professionnels de la santé. Je me sens choyé d’avoir pu compter sur une médecin de famille attentionnée (la Dre Charlotte Dawson à Almonte), le meilleur cardiologue qui soit (le Dr Birnie) et un hôpital sans pareil (l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa).

 

Frederick Boychuk