Le fardeau des aidants, de Anne Stolarik

Le terme « fardeau des aidants » renvoie aux impacts, sur les aidants, du fait de s’occuper d’une personne qui se remet d’un problème de santé. À l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, nous avons étudié ce concept afin de déterminer ce qui contribue au fardeau des aidants de patients opérés au cœur et de le réduire. 

 Ce que nous avons découvert à l’époque nous a surpris. En fin de compte, les soins physiques comme aider le malade à prendre son bain ou à marcher n’étaient pas vus comme stressants par les aidants. Ce sont d’autres besoins, comme le soutien émotionnel, la prise en charge des tâches normalement assumées par l’autre, le suivi de l’état et des symptômes de la personne, et l’accès aux soins de santé qui étaient jugés les plus lourds. 

À l’Institut de cardiologie, les patients et les familles sont encouragés à appeler les coordonnatrices des soins infirmiers si quelque chose les préoccupe. Ce service accessible jour et nuit a pour but d’atténuer les inquiétudes des patients et des familles pendant le processus de rétablissement. Les coordonnatrices trient les appels, interviennent au besoin et communiquent avec l’équipe chirurgicale, ce qui facilite jusqu’à un certain point l’accès aux soins, un des éléments du fardeau des aidants. 

À l’époque où l’étude a été réalisée, nous nous demandions comment mieux répondre aux besoins des patients et des familles avec nos ressources éducatives. L’étude nous a aidés à améliorer le contenu en expliquant mieux ce qui était normal après une opération ainsi que quand et comment demander de l’aide. Nous avons réécrit le guide que nous remettons aux patients à leur sortie de l’hôpital pour que l’information soit plus facile à trouver et à comprendre. Nous avons modifié le format de la séance de préparation au congé dans le même objectif. Nous avons aussi lancé un programme de monitorage par téléphone pour les patients et les familles durant la convalescence.  

 Source : Progress in Cardiovascular Nursing, Stolarik et coll., 15 juin 2007